Le droit des femmes aux soins médicaux
3 November 2017
Officialisée par les Nations Unies en 1977, la Journée Internationale des Femmes trouve son origine dans les luttes des ouvrières du début du XXe siècle, pour de meilleures conditions de travail et le droit de vote. C’est une journée de manifestations à travers le monde : l’occasion de faire un bilan sur la situation des femmes. Traditionnellement les groupes et associations de militantes préparent des manifestations, pour fêter les victoires et les acquis, faire entendre leurs revendications, afin d’améliorer la situation des femmes.
La Journée internationale des femmes, célébrée le 8 mars chaque année, reste aujourd’hui d’une brûlante actualité. Car tant que l’égalité entre les hommes et les femmes ne sera pas atteinte, nous aurons besoin de la célébrer. Au Liban, cette question se pose encore, les femmes sont sous-représentées dans les sphères politiques, les violences contre les femmes existent encore. Sans aucune considération politique, le centre YADUNA revendique le droit des femmes à être considérées au sérieux dans leur quête des meilleurs soins en ce qui concerne la santé de leurs artères et de leur cœur. En ayant conscience du fait que leurs symptômes peuvent être différents de ceux des hommes, qu’une douleur thoracique n’est pas plus psychosomatique chez une femme que chez un homme, que la maladie des artères du cœur touche aussi les femmes quand les facteurs de risque cardiovasculaires ajoutent leurs effets néfastes à celui de la ménopause, les médecins et le personnel du centre YADUNA conjuguent leurs efforts pour la prévention, le dépistage et le traitement de cette maladie dévastatrice des temps modernes, à savoir l’athérosclérose coronaire.
En un an (juillet 2016- juillet 2017), 1642 femmes ont consulté au centre YADUNA, dont 961 en première consultation. Elles ont effectué 3134 visites. Elles ont été examinées, ont eu un bilan sanguin. 613 ont eu un scanner cardiaque destiné à détecter les calcifications des artères du cœur, 7% avaient un score calcique élevé, supérieur à 400, et ont été référées pour des examens plus spécialisés en particulier coronarographie. Tout au long de ce parcours, le personnel du centre est à l’écoute des femmes et la moindre remarque est prise au sérieux, discutée, et des mesures de correction prises quand il le faut. De même un système médical d’audit interne s’assure du bon fonctionnement, de la cohérence des protocoles médicaux, et de la concordance de ces protocoles avec les standards internationaux.
Pour toutes ces raisons, je crois fermement que le centre YADUNA accomplit la mission pour laquelle il a été créé, avec courage, persévérance, et un excellent niveau de prestations. Cette initiative est là pour durer, au service des femmes et de la société.
Antoine Sarkis
Professeur en Cardiologie-Faculté de médecine -USJ
Cardiologue –Hotel Dieu de France
Président de la société libanaise de cardiologie
Membre du Bord of Trustees et du Board of Director -Yaduna